Castration à vif des porcelets : une pratique archaïque bientôt abolie ?
Castration à vif des porcelets : une pratique archaïque bientôt abolie ?
Le 11 mai dernier, la Commision européenne (1) a autorisé la mise sur le marché d'un vaccin (2) qui inhibe le développement des hormones sexuelles chez les porcs mâles. Son avantage : réduire la production d'androsténone et de scatole, des substances qui dégagent une odeur chez une minorité de porcs mâles (environ 10%), déplaisante pour une partie des consommateurs qui la détectent dans la viande à la cuisson.
Le vaccin est déjà couramment utilisé dans certains pays tels que l'Australie ou la Nouvelle-Zélande, comme alternative plus humaine à la castration à vif des porcelets. En Suisse, où la castration sans anesthésie sera interdite en 2010, la chaîne de supermarchés Coop soutient également cette méthode pour sa filière d'approvisionnement. Aux Pays-Bas, l'anesthésie est devenue obligatoire cette année... mais certains supermarchés -comme Lidl et Aldi- ont préféré abandonner totalement la pratique de la castration : les carcasses de porcs à l'odeur prononcée sont simplement écartées du circuit de viande fraiche, pour être préparées différemment.
En France, l'ablation des testicules est encore réalisée au bistouri, sans aucune anesthésie.
« La castration à vif est une épreuve douloureuse et traumatisante pour les porcelets, y compris pour leur mère, bloquée en cage et impuissante à défendre ses petits. » dénonce Johanne Mielcarek, chargée de campagnes à la Protection mondiale des animaux de ferme (PMAF). « L'autorisation du vaccin dans l'Union européenne est une opportunité unique de mettre enfin un terme à une pratique brutale, archaïque, et injustifiable.»
La Commission européenne prévoit de remettre au Conseil et au Parlement européens un rapport sur le bien-être des cochons en élevage avant la fin de l'année 2009.
Source : PMAF